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Tendances du Bâtiment : Partie 2 - La facturation électronique

Nous avons interrogé 8 de nos distributeurs Ténors pour connaître leur ressenti et les difficultés rencontrées par leurs clients du Bâtiment. Nous remercions vivement pour leur participation : Arc Gestion, Axe Informatique, Cap Info, IAD, Logicom, PIM PME, Groupe Sages et TGS France.



Même si les problématiques peuvent légèrement varier en fonction des régions et des tailles des entreprises, globalement, il en ressort que pour survivre, les entreprises doivent se réinventer, innover et veiller de très près à leur rentabilité.

De nombreux sujets sont au cœur des préoccupations des PME du Bâtiment pour 2024/2025 et parmi les plus importants : la transition écologique et ses contraintes environnementales, la facturation électronique, la mobilité, la gestion et le suivi de chantier précis et la conclusion. Découvrons, notre deuxième sujet.

Facturation électronique

Jusqu’à fin juillet 2023, date de report de la réforme, la facturation électronique était un sujet très préoccupant, car dès le 1er juillet 2024, il aurait fallu que chaque entreprise puisse recevoir des factures électroniques, voir en émettre en fonction de la taille de l’entreprise.

Aujourd’hui, de nouvelles dates de report d’application sont annoncées pour 2026, il faut donc continuer d’informer les entreprises que dans les années à venir, il va falloir adapter leurs outils informatiques.

Pour les entreprises et artisans qui font encore leur gestion dans Excel, il va être obligatoire de s’équiper d’une gestion commerciale conforme. D’après nos distributeurs, le nombre d’entreprises du Bâtiment qui ne sont pas encore équipées est supérieur à celui d’autres secteurs.

D’après Franck Laksman, d’Axe Informatique « Il faut faire de ces contraintes des opportunités ! ».

Le passage d’Excel à un ERP apporte plein de bénéfices en apportant de nombreux outils pour la gestion quotidienne : suivi des règlements, suivi de chantiers, analyse des coûts, rentabilité, archivage, suivi des achats…

Même si cela peut paraître contraignant aux premiers abords, le passage au logiciel de gestion va être un véritable tremplin. Vous gagnez sur tous les plans : centralisation de l’information, traçabilité des échanges, sécurisation des données avec des accès spécifiques, gain de productivité, suivi trésorerie, augmentation de la rentabilité… Les avantages des ERP sont nombreux, et ne sont plus à prouver.

 « Avec des outils intégrés et simples comme Codial, vous allez passer du pépin à la pépite ! ». Il faut profiter de ce passage pour rationaliser et structurer son activité. Damien Pillet de TGS France, nous le confirme : « Au-delà de l’aspect légal, c’est un véritable gain de temps pour accélérer tous les processus administratifs et financiers au sein de l’entreprise. ».

Mettre en place un logiciel de gestion nécessite du temps, il va donc être nécessaire pour les entreprises concernées d’anticiper, au risque de mettre en péril leur activité.

Il faut savoir qu’il y a parfois des problèmes de compréhension sur l’attendu de la règlementation : certaines entreprises pensent qu’envoyer une facture PDF par email est suffisant… C’est pourquoi les distributeurs communiquent largement pour informer des obligations de la facturation électronique et des changements qui en découleront.

Toutefois, « il ne faut pas confondre anticipation et opportunisme commercial » comme nous le confie Christian Douis du Groupe Sages. Il faut savoir attendre tant qu’aucun protocole définitif et aucune PDP n’a pas été validée.

Chez le groupe Sages, ils ne font pas d’opportunisme commercial sur un aspect règlementaire en jouant sur la peur. Ils ont déjà connu cela avec le bug de l’an 2000 et l’arrivée ensuite de l’euro. Leurs comptables leur reprochaient de ne pas avoir fait du chiffre d’affaires supplémentaire contrairement à certains de leurs confrères. Certains intégrateurs et éditeurs ont fait massivement investir les entreprises dans des solutions opportunistes commercialement. Les entreprises ont surinvesti sur cette période-là. En conséquence, il y a eu un net désinvestissement sur l’IT pendant les 5 ans qui ont suivi, le temps d’amortir des investissements souvent inutiles. Les confrères ayant fait du business opportuniste se sont retrouvés en très grande difficulté et pour la plupart ont disparu.

Le groupe Sages, avec leur expérience explique à leurs clients que « même s’il y a beaucoup de battage autour de la facturation électronique, il faut être raisonnable et attendre d’en savoir plus. » « Nous faisons bien notre travail, nous nous préparons, mais nous ne faisons pas d’opportunisme commercial. Nos clients le constatent aussi et sont heureux de voir que nous ne profitons pas de la situation ».

Le métier de nos distributeurs n’est pas de vendre pour vendre, mais de fournir une réponse adaptée aux besoins des entreprises sur les enjeux de demain. Pour les entreprises du Bâtiment, mais pas que, car certaines ont une activité hybride, et elles ont besoin de connecter certaines machines, solutions ou applications hétérogènes à leur logiciel de gestion d’entreprise. L’éthique et la morale d’un bon intégrateur fait qu’il faut se préserver de vendre à tout prix quelque chose dont le client n’a pas besoin.

 

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